1. |
Rêves d'homme
03:52
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Parlez nos pères parlez
Dites combien vous nous aimez
Comment vous étiez passionnés
Avant d’être les prisonniers
De l'image qu’on vous a donnée
De naissance ou de société
Parlez de vos rêves d’hommes
Avant qu’ils ne partent, avant qu’ils ne meurent
Parfois vous avez l’air de despotes
Mais sous la glace du visage
Vous craignez la rigueur de l’orage
Si l’amour vient et vous emporte
Avez l’allure mais pas la force
Avec des bras on ne cache pas l’âme
Parlez de vos rêves d’hommes
Avant qu’ils ne partent, avant qu’ils ne meurent
Pleurez nos pères pleurez
Laissez l'orgueil et les chimères
Laissez la guerre et les conquêtes
Soulager vos douleurs d’amour
Qui sont si dures à exprimer
Impitoyables malgré la bravoure
Pleurez sur vos rêves d’hommes
Avant que l'orgueil ne les embarrasse
Les grandes émotions vous étouffent
Quand c’est vos enfants qu’on bafoue
Ceux-là qui aiment ceux-là qui souffrent
Vous avez le cœur pour aimer
Mais n’avez pas les larmes habituées
Et malgré vous la gorge se noue
Aimez de vos cœurs d’hommes
Malgré les regards malgré votre angoisse
Parlez nos pères parlez
Pleurez nos pères pleurez
Aimez nos pères aimez
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2. |
La vallée des rois
03:37
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Perdu désorienté
Mes pas lèvent le brouillard
C'était une drôle de journée
Il est déjà trop tard
Le cœur au poing
Marchant comme un aveugle
Je descends
Vers le tombeau des rois
Un masque d'or
Dessus ma face absente
Et des fleurs en guise de prunelles
Bourreau taciturne
Tient mes doigts
Lampes gonflées de vin et de sang
À peine né
Lié par les chevilles
Presse le fil et viennent les pas nus
Les frissons de ma chair trahissent mes mystères
Comme le vent qui se prend d'arbre en arbre
L'ombre de l'amour me maquille
À petits traits précis
Atteint d'une maladie mortelle
Comme la chaleur du feu si beau
La vie m'attire le feu l'appelle
Affaibli de désir et de fièvre une transe à saveur de miel
La mort m'attire la vie l'appelle
Vers mon destin
Juste et dernier asile
Nécropole de la vallée des rois
Un masque d'or
Dessus ma face absente
Et des fleurs en guise de prunelles
Chaos taciturne
Et ce froid qui vient me glacer les os et le sang
Le cœur au poing
Le cœur au poing
Le cœur au poing
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3. |
L'étranger
02:59
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Je suis d’origine «CREE» et j’aime chasser
Eenou nii geih nimeeyayten ndoohooyaan
Nous habitons au «Nord du Nord» des peuples
Nooch-ahmee eenouch neeyun
Et nous aimons la liberté en profitant de nos terres
Gieh nsuch-dahnun im-ahp-kineh-wehwin-naan Gieh nimee-yaay-the-naan in-cheem-naan
Mais les blancs coupent tous nos arbres
Mook mm-steogah-sheyou eenooch maach-wehouch nim-stoogim-naanch
Je serai toujours fier d’être «In-di-ien»
Geih nim-stah meyaayten eenou eh dah yaan
Il est arrivé du Nord du Nord Du fin fond de l'Abitibi
En faisant du pouce jusqu'ici Pour se distraire
S'était pris de l'eau de vie
Le bonheur comme le malheur fait boire
L'étrange étranger qui dit Kwey À l'étranger
Salue les passants poliment
Offre un sourire à tous vents
Les cheveux noirs la peau cuivrée
En cherchant une hospitalité
Dans le pays que ses ancêtres ont habité
L'étrange étranger qui dit Kwey
À l'étranger
Cessez donc de rire à mon passage
Sachez que mon nom n'est pas sauvage
Je suis fier de mon peuple et fier de ma race
L'Étrange étranger qui crie Kwey! L'Étrange étranger qui crie Kwey! À l'étranger
À l'étranger
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4. |
Prédateur
02:54
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Des arbres de fer aux fruits lumineux
Traversent cette jungle de géants aux mille yeux
Attention!
Aux prédateurs nocturnes
L’homme est en chasse se déplace comme un loup
Entre dans les bars regarde partout
À l’affût d’une proie il cherche cherche
Chasseur et gibier
Chasseur ou gibier
À travers ces forêts de monstres de béton
Erre un rapace carnivore dangereux
Traquant les victimes de la pleine lune
Son gibier est de la même race
Fragile mais fière elle ne se cache
Que pour mieux se défendre des coups
Chasseur et gibier
Chasseur ou gibier
De faibles lumières d’étoiles de néon
Éclairent par saccades cet endroit mystérieux
Une lutte s’engage comme on joue avec le feu
Le chasseur est terrassé par son propre gibier
Propre gibier...
La femme pour compte l’a laissé
Indifférente à sa douleur
Attention au prédateur nocturne
Attention au prédateur nocturne
ATTENTION !
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5. |
Ben seul
03:00
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Seul
Chanter tout seul
Seul avec ma guitare
À broyer du noir
Animal solitaire
Avec ma colère
Seul
Devant le danger
Les autres sont partis
Aucun bruit sans abris
Sans personne isolé
Seul
Parler tout seul
M'adressant à la foule
Bruyante elle me dérange sans vraiment m'écouter
La solitude se vit en millions d'exemplaires moins on en parle
Et plus on se terre
Les habitudes étirent les silences les malaises
Bien emmurées de Si et de Peut-être
Loin
Tellement trop loin
Seul avec un secret qui dérégla ma vie comme tombe un décret
Qui vous anéantit
Loin je n’ai plus de repères
Et je suis blessé
Devenu comme une bête
Acculée prise au piège
Menacée
Dangereuse
Des solitudes protègent
Envouteurs et vipères
Voleurs d'enfances
Criminels vulgaires
Des souvenirs lugubres
Des images de sorcières
Sont dégoûtantes souffrantes de colère
Loin contre l'indécence
Contre le silence des victimes immolées
Toutes ces longues nuits blanches dérobées dans son lit
S'est fait briser les ailes avant de partir
Mais l'indifférence ne suffira plus
Seul
Seul
Seul
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6. |
Femmes
04:09
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Comme voyagé par un voilier
D’oiseaux blancs d’hiver
Simple passager de son navire
Bercé de mystère
Jusqu’au faîte d’un nid
Accueillant et rempli d’irréelles délices
Femme de luxe aux pensées terre à terre
Au regard de biche, mais le cœur de fer
Habituée aux délices et sachant quoi faire
Les flammes du cœur enfouies sous les décombres
Des mondes fermés
De petits univers
Comme voyagé par un voilier
D’oiseaux blancs d’hiver
Simple passager de son navire
Bercé de mystère
Jusqu’au faîte d’un nid
Accueillant et rempli d’irréelles délices
Femme fabriquée aux dires des autres
Tu caches tes couleurs à qui sera la faute
La chaleur de son sein elle attend mais personne
Le rouge du vin est celui de ses yeux
Ses murmures prennent trop d’espace
Comme voyagé par un voilier
D’oiseaux blancs d’hiver
Simple passager de son navire
Bercé de mystère
Jusqu’au faîte d’un nid
Accueillant et rempli d’irréels délices
Femme de mon cœur tu étais juste là
Belle comme une fleur que je n'attendais pas
Moi qui frappais le vent sans jamais le blesser
Tous ces moulins géants m'avaient presque épuisé
Je ne t'espérais plus
Douce destinée
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7. |
À fleur de peau
03:08
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Quand on a le cœur à fleur de peau
Les émotions ne cherchent pas leur chemin
Elles sont là à portée des mains
Le sourire vient plus facilement
Les larmes aussi évidemment
Quand on a le cœur à fleur de peau
L’amour est plus proche à chaque fois
La peine plus sensible quelques fois
On cache sa peine par la colère
Le cœur fragile comme du verre
Quand on trouve le cœur de l’autre beau
On laisse tomber les boucliers
Pour encore mieux le regarder
Et l’on oublie de sʼprotéger
Y a du danger pour s’écorcher
Quand on a le cœur à fleur de peau
On cherche à dire à faire lʼharmonie
On se retrouve à fleur de mots
Qui font germer des mélodies
Faisant fleurir une poésie
À fleur de mots
À fleur de peau
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8. |
Cendrillon Sophie
04:06
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Elle a juste dix ans
Frêle encore pourtant
Si pressée de grandir
D’endosser l’armure
Que portent les grands
Pour se battre moins souffrir
Elle cache un chagrin
Depuis un bon moment
t
Quand son père est parti
Le feu s’est éteint
Entre lui et sa maman
Oh Cendrillon Sophie
Elle ne croît plus au prince charmant
Cendrillon Sophie
C’est devenu un conte de grands
Cauchemar de petits
Son papa pourtant
L’aime encore autant
Comme à ses premiers jours
Quand il la veillait
La nuit et le jour
Chassait les farfadets
Ne se doute pas
Qu’à ses premiers pas
Derrière papa veillait
Elle lui en veut trop
D’être parti si tôt
Ne veut même plus le voir
Elle ne croît plus au prince charmant
Cendrillon Sophie
C’est devenu un conte de grands
Cauchemar de petits
A plus de trente ans
Ses fantômes d’enfants
Sont restés jusqu’à ce jour
Son papa pourtant
Il espère tellement
Pouvoir la revoir un jour
Elle ne croît plus au prince charmant
Cendrillon Sophie
C’est devenu un conte de grands
Cauchemar de petits
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9. |
Polyblues
05:09
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Quand la cloche vient de sonner
Et qu’la tempête descend dans l’escalier
Quand la cloche vient de sonner
Pense vite Marin faut dégager
J’entends des bruits comme une rumeur
Y a l’grand Landry qui m’lâche un cri
Hey Guy !
Fais-moé un blues !
Fais-moé un blues !
Un blues pour que j’oublie le prof qui est écœuré
Parce que ça fait trente ans qu'il voit les mêmes murs
Un blues pour que j’oublie ma blonde qui m’a lâché
Pour un drôle d'échevelé qui n’a même pas d’allure
Hey Guy !
Fais-moé un blues !
Fais-moé un blues !
Un blues pour le pusher qui attend que je crack
Parce que ça fait dix ans qui veut me mettre sur la track
Pour la gang de rockers qui veulent me faire la peau
Vu qu’ils n'ont rien d’autre à faire
Y en veulent à mes idéaux
Hey Guy !
Fais-moé un blues !
Fais-moé un blues !
Une toune qui dit les légendes
Des histoires de polyvalentes
Raconte parce que j’m’ennuie
De manger tout seul le midi
Hey Guy !
Fais-moé un blues !
Fais-moé un blues !
Y en a qui sont masqués
Font voir d’autres visages
Ils cachent la vraie mesure
Aux yeux pas habitués
J’travaille pour mes diplômes et pour mes relations
Paraît qu'il faut les deux pour une position
Hey Guy !
Fais-moé un blues !
Fais-moé un blues !
Quand la cloche vient de sonner
Et que la tempête descend dans l’escalier
Quand la cloche vient de sonner
Pense vite Marin faut dégager
Hey Guy !
Fais-moé un blues !
Fais-moé un blues !
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10. |
Fais de ton mieux
02:58
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À chacun son métier
À chacun ses misères
Ses joies ses peines
Et le salaire
Toi tu t’amuses à faire le tien
À longueur de journée
Bâtissant de tes mains
Des buildings des maisons assemblées
Tu fais de ton mieux pour être à l’aise
Tu fais de ton mieux pour vivre heureux
Tu fais de ton mieux pour être à l’aise
Et vivre heureux
À chacun ses amours
À chacun son calvaire
Ses joies ses peines et sans salaire
Elle s’est enfuie avec le sien pendant de longues années
Comme la fée et cet Arlequin
En voulant se le garder
Tu fais de ton mieux pour être à l’aise
Tu fais de ton mieux pour vivre heureux
Tu fais de ton mieux pour être à l’aise
Et vivre heureux
Chacun sa liberté
À chacun ses barrières
L’argent les femmes ou bien la bière
Toi le clochard le robineux
Après tant d’heures écoulées
Sans horloge tu déchires
Le temps comme du papier
Tu entres en toi-même
Plus rien pour t'enivrer
T’as d’autres problèmes
À chacun son pays
À chacun sa bannière
Ses joies ses peines et ses manières
Tu fais de ton mieux pour être à l’aise
Tu fais de ton mieux pour vivre heureux
Tu fais de ton mieux pour être à l’aise
Et vivre heureux
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