1. |
Sortir de là
06:15
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Maintenant derrière comme par magie
Ce mur qui m'avait retenu
Toutes ces barrières de ma vie
Je peux regarder par-dessus
Le temps m'éloigne des batailles
Des faux sourires et des blessures
Je n'ai plus peur des épouvantails
Et de toute cette magistrature
Je le jure
Sortir du bois
Comme le faucon qui plane
Au-dessus de sa proie
Allez vers la montagne
Les sommets et l'air froid... Haut
Sortir de là
Maintenant derrière comme par magie
Plus je m'éloigne il s'atténue
Voir la clairière je suis en vie
Et me laisser planer par-dessus
Cherchant les courants ascendants
Pour m'échapper pour m'en aller
Des conventions des guet-apens
Briser ces fers et m'envoler… Haut très haut!
Sortir du bois
Comme le faucon qui plane
Au-dessus de sa proie
Comme cet oiseau qui flâne
Au-dessus de ces bois
Sortir du lit
En laissant les problèmes
Aux cauchemars de la nuit
Se délivrer des chaînes
Les laisser sous le lit
Sortir de là
La liberté n'a pas de prix
Ni paix ni guerre ni retenue
Elle reste là sans compromis
Sans peut-être ou sous-entendu
Juste au-dessus
Sortir du bois
Comme ce faucon qui plane
Au-dessus de sa proie
Comme cet oiseau qui flâne
Au-dessus de ses draps
Sortir de là
Pis tu t'en vas
Partir au loin
Vers ton destin
Sortir du lit
Rester en vie
Sortir d'ici
Refaire sa vie sortir par là
Planer dessus comme le faucon
Aux grands yeux ronds
Qui tourne en rond
Briser les fers
Autour des serres
SORTIR DE LÀ
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2. |
Artificielle
05:13
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Artificielle mal aux ailes
Ben écœurée de mentir
De faire semblant d'être celle
Que rien ne peut faire souffrir
Donne une image virtuelle
De ses fantasmes de vie
Voyage dans son logiciel
Sur une toile obscurcie
Disparue dans la rue inconnue dispersée
Presque oubliée maquillée bien cachée
À force de se cacher
Derrière un simulacre
D'engourdir le passé
On oubliera sa face
Artificielle mal aux ailes
Difficile de s'en sortir
Rester loin de la lumière
Car trop peur de se trahir
Disparue dans la rue
Inconnue dispersée
Presque oubliée
Maquillée bien cachée
La vérité s'acharne
Même si on la retient
Tranchante comme une lame
Elle sépare les destins
Ça lui fait mal de se taire
Avec ses éclats de rire
Désirer, l'amnésie
Tomber loin, dans le vide
Rester seule, l'aphasie
Sans attente et perdue
Dans le noir
Oubliée
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3. |
Jeu de vie
03:24
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Jeu de vie mauvais sort
Il fait sombre dehors
Et tu manigances
Agité tourmenté
Angoissé de changer
Et tu cherches à comprendre
Où est la route
Où est la voie
Où est la route droite
Jean-Baptiste Tremblay Cunnigham
A quitté le village qui l'avait vu grandir
Il n'a pas pris beaucoup de bagages
Juste de quoi pour manger et dormir
S'en aller
Loin de cette démence
Laissé ce labyrinthe
Il avait pris la transe…
Canadienne
Rouler toute la nuit
Rester bien éveillé
En cherchant à comprendre
Cette lente bataille
Qui laboure son âme
Lui déchire la plèvre
Rouler la route
Rouler la voie
Rouler la route droite
Né d'une mère en douleur
Et d'une femme en chaleur
Cloné sans problème
Il voulait juste connaître
Quelle était son histoire
Quelle était son empreinte
Qui était donc celui qui avait joué au Prométhée
Joué au Titans
Jeu de vie
Jeu de morts
Y a des ombres dehors
Qu'est-ce que tu manigances
Jeu de vie
Jeu de morts
Il fait sombre dehors
Et tu souffres en silence
Où est la route
Où est la voie
Où est la route droite
Sa famille homoparentale
Le cherchait ne l'a pas vu partir
Avait juste un peu de bagages
Juste de quoi pour manger et dormir
Disparu
Retrouver son essence
Retrouver ses racines
Retrouver le silence
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4. |
Drôle de planète
04:04
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C'est une drôle une étrange de planète la Terre.
Puis y a du bien drôle de monde qui vit dessus
À chaque jour
On y fait la fête
À force de mourir
On s'habitue
C'est une drôle de planète la Terre
Puis y a du bien drôle de monde qui vit dessus
À tous les jours
Y a des enfants qui naissent
À force de vivre
On ne s'ennuie plus
Mais si tu cherches dans ta vie
Fouille les jours
Cherche l'ami
Trouve l'amour
C'est une drôle étonnante de planète la Terre
Puis y va bien falloir que tu t'habitues
Même si tu as
Une drôle de tête
Icitte y a toute sorte de monde
On te remarquera plus
Mais si tu cherches dans ta vie
Fouille les jours
Cherche la vie
Trouve l'amour
Une drôle de planète la Terre
C'est une drôle de planète la Terre.
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5. |
De la Côte-de-Beaupré
03:28
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De la Côte-de-Beaupré
Au plateau Mont-Royal
On est tous pareils
Le hockey les partys
Les médias le travail
La pluie qui ruisselle
Dans ma rue le matin
Quand je pars travailler
J'arrive de St-Joachim
Toi tu prends le métro Laurier
Chez nous c'est en face de l'Île d'Orléans
On devrait se voir plus souvent
Visiter nos villages citadins et paysans
Ouvrir un passage pour que rêvent nos enfants
Un café vendredi
Regarde le sablier
Musique aux oreilles
De Val-d'Or Abitibi
À Chandler et Percé
Il fera soleil
Dans mes yeux ce matin
Du Château jusqu'à Beaupré
Toi c'est sur ton chemin
L'océan le rocher
Chez nous c'est en face de l'Île d'Orléans
On devrait se parler plus souvent
Dévoiler nos rêves
Et notre chagrin
Plaider notre terre
Et notre destin
Entendre Senneterre jusqu'à l'Ange-Gardien
Sur la Côte-de-Beaupré
À part quelques clochers
Il y a les cris des corneilles
D'un pays éloigné
Sont venues jacasser
Jusqu'à mes oreilles
Des mots et des liens
Pour nous rapprocher
Dans mon quotidien
Je vous entendais jaser
Chez nous c'est en face de l'Île d'Orléans
Entre les grandes eaux vives et le Cap Tourmente
C'est dans ce creuset que s'est coulée mon enfance
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6. |
La dame blanche
04:04
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Une forme aux yeux bleus
Forme qui bouge
En robe blanche
Est revenue
Le cœur en feu
Pleurer crier
À fendre l'âme
Gabrielle revient chercher son fiancé
Pleurer les nuits sans lune
Chercher son homme
Depuis l'été mille sept cent cinquante-neuf
Qu'elle devait l'épouser
Mais plus personne
Car il était parti défendre l'entrée du pays
Par la rivière
Mais il est resté au bord de la Montmorency
Bercé par la marée
Parfumé coloré
D'ambre gris cramoisi
Juste ici
Des formes bleues
Des formes rouges
Flottent étranges
Sont revenues
Hanter les lieux
Mais dans ce lieu
Une dame blanche
Elle était venue trouver son bien-aimé
Tôt un matin de brume
Belle Bretonne
Revêtue de sa belle robe immaculée
Et prête à convoler
Mais plus personne
C'est en courant qu'elle a perdu le pied
La pauvre étourdie
Et tomba dans la rivière
Et dans sa chute
S'est envolé comme par magie
Son voile de mariée
Est allé s'accrocher
Sur un mur près d'ici
Tout en haut
Coule l'eau
Tout en haut
Coule l'eau
Oh! Oh!
Des ombres bleues
Ombres qui bougent
Qui chantent et dansent
Sont revenues
Hanter les lieux
Ces dames blanches
Des formes bleues
Femmes aux yeux rouges
Qui chantent et dansent
Sont revenues
Hanter les lieux
Ces dames blanches
Encore la guerre
Plus c'est pareil
Le moins ça change
Sont devenues, veuves de guerre,
Ces dames blanches
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7. |
Les humains
03:23
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Quand les humains ne parlent plus que de l'heure
L'ambition prend le dessus
Là où est ton trésor
Se trouve aussi ton cœur
C'est du sable ou de l'or
Ça dépendra de l'heure
Qu'est-ce qui veille
Tout au fond de l'humain
C'est du sable ou de l'or
Ça vient de l'intérieur
Et tous ces gens qui recherchent le bonheur
Tous en quête du paradis
Pourtant
Là où est ton trésor
Se trouve aussi ton cœur
C'est du sable ou de l'or
Ça vient de l'intérieur
C'est pareil
Partout pareil
C'est du sable ou de l'or
Ça dépendra de l'heure
L'absence est froide
Jusqu'à brûler les os
Pour les enfants laissés seuls avec eux-mêmes
Et tous ces silences qui parlent dans le dos
Blessent tout autant que dire de faux je t'aime
Quand la passion prend le dessus
On oublie souvent l'essentiel
Quand la passion prend le dessus
Après on regarde vers le ciel
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8. |
Des mots importants
03:24
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Surprise, délicieusement belle
À mots couverts
Trop importants pour les dire
Nommer l'importance
Garder la distance
Ne pas dire les choses de travers
Fragile dangereusement frêle
Dans ce désert
Où les poèmes se dessinent
Des mots c’est important
Des mots c'est pesant
Attention le mensonge est cruel
Les amours, la vie, la mort et la misère
Même retenues
Nous parlent toujours pareil
Sorti de l'ordinaire, l'imaginaire arrive
En venant de ses yeux
M'attraper, m'envahir, me remplir, distinguer, mes délires
Sorti pour prendre l'air loin de phrases incisives
Marcher en solitaire
M'éloigner des vertiges
Reprenant mes esprits
Gardant le souvenir
De ces repères faciles
Vestiges de mes années
Des images fragiles
Qui semblent ensoleillées
Au-delà des mots qui sommeillent
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9. |
Le temps des discours
03:11
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Le temps des discours
N'est pas encore terminé
Que maintenant il devient souvenir
Le temps suit son cours
À présent laisse passer
Le courant qui va devenir
Hier c'est déjà fini
La p’tite école, une prière un sursis
Et puis l'adolescence
Les rêves, l'anarchie
Tu étais déjà
Romancière, menuisier ou veilleur de nuit
Tes parents étaient là ou encore tes amis
Ton professeur aussi
Le temps des discours
N'est pas encore terminé
Que maintenant il devient souvenir
Le temps suit son cours
À présent laisse passer
Le courant qui va devenir
Et les pages ont tourné
Pleines de sons de mots de nos idées
Qu'est devenu ce temps qui venait de commencer
Et passe la vie, ces moments qu'on ne peut retenir
Bientôt déjà demain
Et moi je dois partir
À présent l'avenir
Le temps des discours
N'est pas encore terminé
Que maintenant il devient souvenir
Le temps suit son cours
À présent laisse passer
Le courant qui va devenir
Le temps des discours
Le temps suit son cours
Le temps des discours
Le temps suit son cours
Le temps
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